Le Festival Atmosphères pour un monde durable avait lieu du 16 au 20 septembre à La Défense-Courbevoie. Entre autres films, expositions, débats et ateliers, il y avait le film Human de Yann-Arthus Bertrand, le film Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion, l’expérience LabOrigins, une conférence sur la COP21, sur le bonheur au travail, sur l‘économie circulaire, l’île Hans, etc, et un documentaire RAONI sur les indiens en Amazonie. Le programme est disponible ici.
Voici une présentation poétique du festival et du film RAONI, juste avant sa projection en avant première, en présence du réalisateur Gert Peter-Bruch et de Pierre Richard. Le poème est à découvrir en vidéo ci-dessous. Résumé du film : « Ce film souhaite vous faire vivre au plus près, comme vous ne l’avez jamais vue, à travers les grandes mobilisations indigènes de ces dernières années, la lutte du grand Cacique Raoni et d’autres leaders indigènes représentant la diversité ethnique au Brésil. Un combat pour leur survie et pour celle de la planète, mis en danger par l’appétit des géants de l’agro-industrie, de l’énergie et les intérêts économiques internationaux. »
I AM GUARANI: FESTIVAL ATMOSPHERES
-Le Poumon Vert de la Planète-
Le poumon du monde
D’un indigénocide à un écocide
Comment changer d’ère et d’Atmosphère pour l’avenir
Et passer du savoir-faire au savoir-être dans l’art de vivre ?
Enterrer la hache de guerre pour en faire un havre de paix
Sur une arche avec nos pairs dans l’arc en ciel étoilé de l’univers ?
La forêt d’Amazonie est passée, elle, de l’harmonie à l’agonie,
Défriché par la ruée vers l’or clandestine, « Nous sommes vos amis »
« I AM Guarani Kaiowa », Cacique Raoni, avant que ce peuple ne soit anéanti.
Ils étaient 5 Millions en 1500 et ils ne sont plus que 45 000 aujourd’hui.
Je suis donc je suiscide, tu es donc tué, telle est la chronique d’un génocide.
Préservons leurs terres ancestrales, tel un appel des indiens aux visages pâles
Et luttons pour qu’on les respecte, au cœur du poumon vert de la planète.
L’Anthropocène pour ne pas faire de la Terre la scène
Du problème de trop mais plutôt du poème du beau.
« Dame Nature recherche amoureusement Homme Mature » !
Dans la belle plume de nos mésaventures, notre cœur demeure notre plus grande fortune.
Que voulons-nous ? Un futur belliqueux ou une culture harmonieuse,
Car comment lire dans le trou noir des yeux d’une Terre Mère veilleuse ?
La prochaine rime sur le climat, je voudrai que personne ne la comprenne au deuxième degré
Car il est possible que l’humanité ne survive même pas à l’augmentation d’un premier degré
Donc quand va-t-on rejeter le progrès quand on sait que le bonheur est dans nos prés?
La question de l’avenir subsiste: quel sera notre « moi » dans le calendrier de l’après ?
Si la planète se réchauffe, mais pas dans nos cœurs, qui croira qu’on ne l’a pas fait exprès?
La raison tue si le toi n’est qu’un je
Et la maison brule quand le toi est en feu.
Nous sommes censés être des êtres de conscience, des enfantastiques intelligentils dans l’océan,
Mais n’est-on pas « racistes » quand on hiérarchise les espèces de la vie avec nous, seuls, loin devant ?
Comment peut-on continuer éternellement à faire semblant de se sentir bienveillant
Et promouvoir en même temps la marchandisation économique des âmes vivantes en aliments ?
Voilà pourquoi je demande un concert de silence dans un contexte concret de ciment
Pour une preuve de tolérance devant l’eau de vie d’une fontaine de jouvence,
En guise de cohérence entre ce que l’on pense et ce que l’on danse,
En espérant que l’Humanité avance ensemble en quête de sens.
Et puis, si toutes nos chaussures ne rentrent pas dans un gros pié-destal
N’oublions pas que la propriété c’est vénal et que la sobriété c’est génial,
Donc comment allons-nous faire société si la société elle-même est bestiale
L’être humain cérébral n’est-il pas aussi doté d’ une conscience responsable?
Donc mettons âmes sur table pour un futur plus souhaitable,
L’intérêt général érigé en notre plus grande quête du Graal,
De l’ancien temps des cathédrales à celui des pactes avec les diables,
De quel système intégral naîtra un monde beau-coup plus durable ?
Demain c’est loin et demain c’est bien,
Mais demain n’est rien, si l’on ne fait rien
Pour créer du lien, ensemble, main dans la main,
Notre chemin est humain car notre destin est commun,
Dans le rêve d’un beau jardin jusqu’à l’éveil du matin,
Les yeux rivés sur la COP21 et vers de meilleurs lents demains…
Si eux sont les peuples premiers, sommes-nous les peuples derniers ?
Si oui, alors prions pour qu’un jour les derniers rejoignent les premiers.
Car au lieu de regarder chacun de son côté la forêt qui tombe,
Cultivons ensemble l’arbre des possibles d’un nouveau monde.
IAMGUARANI, I AM HARMONY,
I AM OUR PLANET, ALL MEN AND WOMEN
#THISISWHATMAKESUSHUMAN. Merci et bon voyage.
Découvrez le combat de ce peuple sur le site Raoni.
Citations de sagesse amérindienne :
1. Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas. Prophétie d’un Amérindien Cree. ·
2. Celui qui croit dominer la terre ne se retrouvera t il pas un jour sous elle?
3. La Terre n’est pas un don de nos parents. Ce sont nos enfants qui nous la prêtent.
4. La terre a un chant. Elle porte le sons de l’univers. Chaque créature à un chant. Chaque plante à un chant.
5. Les hommes d’aujourd’hui recherchent les connaissances, pas la sagesse. Les connaissances concernent le passé, la sagesse l’avenir.
6. « Nous autres les Indiens avons toujours aimé et respecté la nature. Que des hommes tentent de la modifier, nous préoccupe énormément. Sachez qu’il est toujours plus difficile de rétablir l’équilibre naturel que de produire un déséquilibre. L’homme n’est pas né sur Terre pour corriger la nature, mais pour en être le fidèle gardien. »
7. L’humanité n’a pas tissé la toile de la vie. Nous n’en constituons qu’un fil. Tout ce que nous faisons à la toile, c’est à nous que nous le faisons. Chef Seattle.
8. Avant de juger son frère il faut avoir marché plusieurs lunes dans ses souliers.
Vincent Avanzi est un poète globe-trotter et chroniqueur poétique, fondateur de La Plume Du Futur. De retour d’un tour du monde Odyssée Humaine : Les 12 Travaux des Reculs de l’Art de Vivre Ensemble, il intervient désormais en entreprise et auprès de particuliers pour des conférences sur l’éveil des Richesses Humaines et réalise des synthèses poétiques d’événements, de débats et tables rondes sur des sujets d’actualité, du monde de demain et du vivre ensemble. Il est également l’auteur des livres Sur la Route de Soi et La Poésie de La Vie disponibles en ligne.
Découvrez le Calendrier de l’Après de la COP21
une galerie poéticoclimatique sur l’avenir du climat
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